

Dans
la lutte antidopage, connaître le statut des médicaments est assez
complexe et contraignant pour les sportifs. Les listes des substances évoluent
régulièrement et chaque jour de nouveaux médicaments sont
commercialisés. Afin de connaître rapidement le statut d’une
substance ou d’un médicament, Dopage.com
a créé une base de donnée originale, actualisée et
validée scientifiquement.
Par ailleurs, d'autres perspectives ont été
envisagées.
LE
SUIVI MEDICAL LONGITUDINAL CONTROLE (SMLC) |
Il
concerne les coureurs Elite (Professionnel et Elite), les Sportif de Haut Niveau
ainsi que les coureurs en filières d’accès au haut niveau et
les coureurs inscrits sur les listes Espoirs. Il comporte :
1
- L’examen médical annuel passé sur un plateau de
médecine du sport, agréé par la FFC, qui doit délivrer
le certificat de non contre-indication à la pratique du sport nécessaire
à l’obtention de la licence.Un deuxième examen médical
annuel, dont le contenu est laissé à l’appréciation
du médecin de suivi, est obligatoire ainsi qu’un suivi psychologique
et nutritionnel.
2 - Le suivi biologique
à raison de 4 examens par an pour les Elite Professionnel,
et 3 pour les Elite, sportifs de haut niveau, coureurs en filières d’accès
et inscrits sur les listes Espoir, est réalisé sur des sites de
prélèvement du Réseau Biologie Moléculaire Libéral
– Laboratoire Marcel Mérieux. Le résultat de ces examens est
adressé aux médecins fédéraux concernés. Le
médecin fédéral national est responsable et gère le
suivi médical des Elite Professionnel et le médecin régional
les Elite de son comité.
En cas d’anomalies des certificats de
contre-indication temporaire, voire définitive, peuvent être délivrés.
Les décisions qui en découlent sont des décisions sanitaires
jamais disciplinaires et sont soumises au secret médical. Pour chacune
des anomalies découvertes, il existe une conduite médicale définie
par la commission d’expertise médicale composée de médecins
référents en leur domaine et indépendants de la FFC. Ces
prises de décision sont inscrites au règlement du SMLC de la FFC,
mises à jour par le comité directeur du 22 juin 2002 et du 19 juin
2004
Le non respect de ce règlement entraînera l’ouverture
d’une procédure disciplinaire à l’encontre de l’intéressé.
3 -urgences médicales déclenchent
une procédure immédiate de contre-indication médicale
:
1 Un hématocrite supérieur à 50% chez l’homme
et 47% chez la femme
2 Un cortisol plasmatique effondré (cortisolémie
en dessous de la norme inférieure)
3 des réticulocytes >
120 000 /mm3
Dans ces cas, un signalement est effectué au président
de la FFC qui, prend, à l’encontre de l’intéressé,
une mesure administrative d’interdiction temporaire d’accès aux
compétitions et demande le renvoi de la licence le temps de la contre-indication.
Pendant cette période le coureur ne peut participer à aucune compétition.
Faits importants :
En
attendant que l’agence française anti-dopage soit opérationnelle
en 2006, il est recommandé de respecter les obligations actuelles :
Asthmes
d’effort
Tout coureur souffrant d’asthme
allergique et/ou d’effort doit passer dans un service spécialisé
agréé par la FFC, ce service appliquera le protocole validé
par la commission médicale de la FFC qui a intégré les recommandations
du CIO. Cet examen, identique sur l’ensemble du territoire français,
a pour but de prouver la réalité de cet asthme d’effort. Cette
preuve aboutit à une justification thérapeutique qui sera déposé,
préalablement, via la FFC, au CPLD (Conseil National de Prévention
et de Lutte contre le Dopage).
Ce protocole a été établi
en collaboration avec le Ministère des Sports et le CPLD. La justification
qui pourra en découler devra être accompagnée de l’ordonnance
datée précisant le médicament prescrit, son mode d’administration,
la quantité journalière et la durée du traitement.
L'usage des corticoïdes
Quelle que soit la justification médicale,
quel que soit le mode d’administration (sauf la préparation cutanée),
l’usage de corticoïdes doit être déclaré au médecin
fédéral responsable du suivi des dossiers. Le dépôt
de ce dossier médical de justification ne préjuge en rien des décisions
de la commission disciplinaire en cas de contrôle antidopage positif.
Le
cannabis
Le cannabis a été inscrit
sur la liste des produits interdits par le comité directeur de la FFC le
22 juin 2002. Son interdiction a été étendue à toutes
les disciplines du cyclisme. Un certain mode de vie actuel le banalise, il faut
se souvenir que l’élimination urinaire des cannabinoïdes dure
plusieurs semaines. Une « dérive » d’un soir peut avoir
des conséquences disciplinaires sportives graves.
Cette
évolution du suivi médical et de la lutte antidopage a pour but
:
1 de surveiller l’état de santé du coureur.
2 de
protéger le sportif de lui même et/ou de son entourage vis à
vis de l’usage de substances inscrits sur la liste des produits interdits.
3 mais aussi de rassurer ceux qui respectent les procédures prouvant leur
bonne foi.
AUTRES
MESURES RELATIVES A LA LUTTE CONTRE LE DOPAGE ET A LA PROTECTION DE LA SANTE DES
ATHLETES |
Pour lutter plus
efficacement contre le dopage dans le sport cycliste, et d’autre part, pour
rendre encore plus rigoureuse et effective sa politique de protection de la santé
des athlètes, les dispositions suivantes sont à souligner :
Suspension
à titre conservatoire
Le Président
de la FFC a la possibilité de suspendre à titre conservatoire, dans
l’attente de la réunion de l’organe disciplinaire de première
instance, tout contrevenant au règlement FFC relatif à la lutte
contre le dopage.
Publication
Toutes les sanctions rendues par les organes disciplinaires font l’objet
d’une publication dans le journal officiel de la FFC La France Cycliste.
Contre indication médicale
et mesure d'interdiction d'accès aux compétitions
Dans le cadre du suivi médical longitudinal contrôlé, dès
lors que le suivi biologique démontre une des anomalies (sur les paramètres
suivants : hématocrite, cortisolémie, réticulocytes), une
contre-indication médicale à la pratique du cyclisme de compétition
est prononcée par le médecin fédéral national de la
FFC.
Cette contre-indication s’accompagne automatiquement d’une
mesure administrative d’interdiction d’accès aux compétitions
se déroulant sous l’égide de la FFC. Celle-ci est établie
par le Président de la FFC et prend effet dès la date de notification.
Dans ce cadre, l’intéressé devra retourner sa licence soit
au Président de la FFC, soit au Président du Comité Régional
dont il dépend. La levée de cette interdiction ne pourra être
prononcée par le Président de la FFC qu’une fois le certificat
médical de non contre-indication délivré par le médecin
fédéral national.
Le
dopage, un danger pour la santé
Avant d'utiliser un médicament,
il est impératif de :
s'assurer qu'il ne contient pas de substance
interdite selon la dernière version révisée de la liste de
référence des substances et procédés dopants adoptée
par le groupe de suivi de la convention contre le dopage.
Vérifier
sur la notice du médicament qu'il n'apparaît pas la mention spéciale
à l'attention des sportifs : "l'attention des sportifs est attirée
sur le fait que cette spécialité contient un principe actif pouvant
induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles
antidopages".
Sportifs,
attention à l'automédication et aux risques auxquels elle peut vous
exposer. Interroger toujours votre médecin ou votre pharmacien.
Les classes de substances
interdites sont les suivantes (*) :
A - Stimulants
(amphétamines, éphédrines, heptaminol, cocaïne….).
B - Narcotiques
(morphine, héroïne…).
C
- Agents anabolisants
(testostérone, nandrolone…).
D
- Diurétiques et produits masquants.
E - Hormones
(corticotrophines,
erythropoïétine, hormone de croissance…).
F - Cannabinoïdes
(haschisch, marijuana…)
G - Dopage sanguin et amélioration
du transfert de l'oxygène.
H - Manipulation pharmacologique chimique
et physique.
I - Dopage génétique.
3
classes de substances sont soumises à certaines restrictions * :
GLUCOCORTICOIDES
Ils peuvent être utilisés
en pommade, crème, gouttes nasales, inhalation ou infiltration. Ils sont
interdits par voie orale (comprimés, gouttes), par voie rectale (suppositoires)
ou en injections (intraveineuse, intramusculaire, mésothérapie)
BETA 2 AGONISTES
Seuls le Salbutamol, le Salmétérol,
la Terbutaline et le Formoterol sont autorisés en inhalation pour traiter
l’asthme.
INSULINE
*
Pour les modalités de déclaration de ces 3 classes
de substances, voir point sur les AUT ci dessous.
(*) La liste des spécialités
pharmaceutiques françaises contenant des substances dopantes (validité
annuelle) est disponible auprès du :
Ministère
de la Jeunesse, des Sports et de la vie associative
Mission Médecine
du Sport • Lutte contre le dopage
95, avenue de France • 75013 Paris
3615 JS Rubrique Santé
http://www.jeunesse-sports.gouv.fr
LES
AUTORISATIONS D’UTILISATION A DES FINS THERAPEUTIQUES (A.U.T) |
L’Agence Mondiale Antidopage (AMA) a mis en place
un dispositif par l’intermédiaire des Fédérations Internationales,
l’UCI en ce qui vous concerne.
1
- Pour les coureurs Elite et pour les coureurs autres que Elite amenés
à participer à des épreuves de niveau international (épreuves
inscrites au calendrier UCI)
Le Code Mondial Antidopage prévoit qu’il
est désormais nécessaire de formuler une demande d’AUT abrégée
(pour les beta-2 agonistes par inhalation ainsi que pour les glucocorticoïdes
par voie non systémique) ou AUT standard (concernant l’usage d’autres
substances figurant sur la liste des substances et procédés interdits)
même s’ils ont déjà obtenu une AUT de leur organisation
nationale antidopage.
Adresse utile : Comité pour l’Autorisation
d’Usage à des fins thérapeutiques Union Cycliste Internationale
- 1860 – CH AIGLE (Suisse)
Les juniors et les masters doivent déposer
une demande d’AUT uniquement auprès de la fédération,
cette AUT sera valide sur le plan international.
2
- Pour les coureurs participants aux épreuves non inscrites au calendrier
UCI (courses régionales et nationales)
Jusqu'en février
2006, la règlementation actuelle reste à venir
3
- classes de substances sont soumises à certaines restrictions
LES
GLUCOCORTICOÏDES
Pour les modes d’administration par inhalation
ou par infiltration, l’utilisation doit être déclarée
avant la compétition à l’aide d’une justification thérapeutique
rédigée par le médecin prescripteur.
LES
BETA 2 AGONISTES
L’utilisation doit être déclarée
avant la compétition à l’aide d’un justificatif thérapeutique
rédigé par un médecin d’équipe ou un pneumologue.
L’INSULINE
L’utilisation doit être déclarée avant la course
à l’aide d’un justificatif thérapeutique rédigé
par un diabétologue.
Les déclarations
ou prescriptions de ces substances soumises à certaines restrictions doivent
être adressées avant l’épreuve à :
Docteur
Francis GENSON
4, rue du Poète 33700 MERIGNAC
Fax : 05 56 97 20
44
Et
A.F.L.D. (Agence Française de Lutte contre le Dopage)
Hôtel
de Broglie, 39, rue Saint Dominique, 75007 PARIS
Fax : 01 40 62 77 39
A compter de février 2006, avec la mise en place de l’Agence Française
Antidopage, les procédures suivantes devront être appliquées
:
Soit la procédure de demande d’AUT abrégée pour
les bêta 2 agonistes (asthme) et les glucocorticoïdes par voie non
systémique (asthme, infiltration…)
Soit la procédure de
demande d’AUT standard pour les autres substances et procédés
interdits.
Vous trouverez les formulaires d’AUT sur les 2 sites Internet
suivants :
www.wada-ama.org
www.uci.ch
Ces
AUT doivent être adressées simultanément à :
AGENCE
FRANCAISE DE LUTTE CONTRE LE DOPAGE (AFLD)
39, rue Saint Dominique
75007 PARIS
Téléphone : 01 40 62 76 76
Fax : 01 40 62 77 39
Et,
au Docteur Francis GENSON
4, rue du Poète
33700 MERIGNAC
Tel/Fax : 05 56 97 20 44
Questions
Réponses à propos des A.U.T ...
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A.U.T Standard... à
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A.U.T Abrégées ... à
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